Pour éviter un fiasco, voici à mon sens ce qu’aurait dû être LE RAPPORT DELEVOYE
Avant de s’engager dans une projet d’action d’une aussi grande importance, il faut préalablement bien analyser le problème et en évaluer les impacts sur les positions prises. Un changement de méthodologie drastique est fondamental, compte-tenu des habitudes de pensée et de prise de décision.
Abordons ce problème par la logique de la COMPLEXITÉ et non par celle habituelle de la COMPLICATION. Pascal est avant tout un mathématicien et comme tel il avait une approche globale des problèmes. Comme Descartes, il propose une méthode constructive, mais qui a de plus une dimension interactive et non déductive. Notre pays a le triste privilège de prôner le cartésianisme comme mode référentiel de pensée et d’organisation de notre société (corps d’élite décisionnels, ressorts d’analyse et de décisions modelant notre éducation et notre culture…). Soulignons-le, il est le seul au monde !
La gestion des ensembles complexes se fait de manière horizontale et non verticale car à chaque niveau d’observation, les interactions (dynamiques, entre elles) influent sur les sous-ensembles (statiques). Une décision acceptée par une société s’appuie sur une analyse qui avance par consensus.
COMMENT ABORDER LA RÉFORME DES RETRAITES : commencer en préalable par procéder à une phase d’analyse (A) avant de passer à l’approche de proposition de solutions (B).
A – POSER LE PROBLÈME : la société est complexe ; d’abord, bien identifier deux ensembles autonomes qui témoignent chacune d’une vision de la société. Ne pas le faire dès le départ de la réflexion engendre une complication qui ira en s’amplifiant dans la suite du débat jusqu’au conflit sur les détails.
RETRAITE PAR RÉPARTITION : logique collective , principe de solidarité.
RETRAITE PAR POINTS : responsabilité individuelle, principe d’équité.
Tenter de réunir un consensus maximum en vue d’aborder la deuxième phase. En moduler les priorités. Sans faire ici un choix dans cette étude il convient de décliner les points positifs et négatifs. Envisager les points de consensus sur ces deux options.. Cette étude fondamentale doit se faire en l’absence des parties décisionnelles et relève d’experts professionnels.
Ce schéma général objectif, après avoir été validé entre les parties décisionnelles servira de support aux compromis.
B -ABORDER LA PHASE CONCERTATION AVEC LES SEULS GROUPES REPRÉSENTATIFS CONCERNÉS.
B1 – Choix exprimé par le président de la République : RETRAITE PAR POINTS : distinguer le domaine régalien du reste. L’objectif est de convaincre et de rassembler tous ces sous-ensembles autour de cette référence permanente, acceptée par la nation, ce qui assure et garantit la cohésion générale jusqu’à l’élément « citoyen ».
Ces sous-ensembles sont limités en nombre pour identification claire car gérés par l’État dont ce n’est ni le rôle principal ni la compétence avérée : il convient d’en définir les ensembles retenus, leurs contours et leurs prérogatives. Installer ces domaines privilégiés dans la Constitution. Un référendum peut être une solution pour rassembler cette option de manière définitive.
Comme il s’agit de constitutionnalité dans ces deux paragraphes, les syndicats sont avisés mais non consultés. Cela relève de la citoyenneté (référendum ? , autres consultations…)
B2 – POUR LES AUTRES ENSEMBLES
Fusionner privé et étatique dans un régime universel
Ils sont évolutifs en fonction de la conjoncture et de l’évolution de la société.
Chaque branche, corporation, échelon local, souscrit à ce régime universel Les syndicats sont associés à cette rédaction qui intervient dans la vie quotidienne des salariés et de la profession. Ils se répercutent aux différents niveau selon leur statut et leur nature;
B3 – RESPECTER LEUR DIVERSITÉ ET LEUR SPÉCIFICITÉ
Une fois le principe établi, il importe de tenir compte de toutes les spécificités de chaque profession. Pour la protection de chaque salarié, des additifs réglementaires (ajouts de points pour chaque carrière individuelle) sont négociés à chaque échelon concerné (pénibilité, accidents de travail, ruptures de contrats, ….).
décembre 2019 PS Cette méthode d’analyse avait été utilisée dans le groupe de travail « traçabilité » que j’avais présidé à l’EDIFRANCE, SOUMISE RÉGLEMENTAIREMENT en juillet 1994 à L’AFNOR