D’une société de moutons de Panurge à la remise en cause de nos comportements

Ce site a pour objet de vous sensibiliser aux enjeux actuels.

Les détails techniques et de procédure se retrouvent dans les ouvrages disponibles sur la page d’accueil du site.

Dans un monde en perpétuelle évolution, les outils de mesure de notre vie, tant quotidienne que collective sont désormais obsolètes.

Ils sont restés de façon pathologique bloqués sur la réduction des coûts, sans prendre en compte les pertes de richesses individuelles ou collectives que cela pourrait entrainer. Restant à les décliner, ces dernières sont de véritables investissements, sans doute les plus importants dans notre monde actuel aussi perturbé.

 

Dans cette ordre d’idée, la valeur des Hommes, son potentiel, sont aujourd’hui mis au second plan. Nous en sommes réduit à gérer la pénurie, et non le besoin.

 

Face à la comptabilité générale qui relève à juste titre du domaine patrimonial, la comptabilité analytique actuelle en est la décalcomanie en dimensions réduites : statique, elle ne peut générer de valeur ajoutée.

Dans ce domaine interne à l’entreprise, un autre outil est à reconsidérer et à construire, une vision dynamique.

 

À l’intérieur de l’entreprise, de tous ses départements de production, de vente ou également fonctionnels,  il doit constituer le quotidien de notre vie interpersonnelle, en liaison étroite avec les autres salariés. Il doit gérer nos comportements instinctifs, nos performances et nos erreurs, toutes propres à les favoriser ou à les corriger. En en mot, contrairement à la photo, on prend ainsi une dimension video. Ce nouvel outil de mesure doit décrire la vie au sein de cet ensemble pour en tirer des axes d’action, tout le contraire de ce qui se passe actuellement : c’est ainsi que l’on peut revoir au fond les politique de réduction de personnel, les délocalisations qui semblent à tort inéluctables.

 

Le principal défaut de la comptabilité analytique actuelle est de voir la main d’oeuvre comme un coût d’exploitation alors que c’est celle-ci qui crée de la valeur dans notre collectivité, permettant la redistribution, le réinvestissement.

 

C’est le recrutement de la main d’oeuvre et sa valorisation interne  qui est avant tout une source d’investissement et de richesse, (à mettre au crédit des comptes),  les salaires enregistrés n’étant que consommation quotidienne et passive (ce qui figure au débit des comptes). En résumé est absente au crédit des mesures la partie la plus importante de la richesse potentielle de l’entreprise, à savoir le potentiel humain.

 

Le changement est vital en ces moments dramatiques.

La Comptabilité Générale – La Comptabilité Analytique

La comptabilité Générale

C’est la gestion des échanges, des trocs, voir des conflits entre entités indépendantes (Entreprise, Association, Personnel)

Il s’agit donc donc d’une gestion de patrimoine dans une entité.

« Ce que j’ai, ce que je dois, ce que j’ai payé, ce que je dois payer »

C’est une photographie, une image de la puissance à l’instant T d’un patrimoine à l’attention des parties extérieurs (banques, partenaires, etc…)

Nous sommes ici dans une notion commerciale, entre entités indépendantes, voire concurrentes.

La comptabilité Analytique

C’est actuellement la gestion des échanges, des trocs, voir des conflits entre services internes d’une entité (Entreprise, Association, Personnel)

C’est en gros la même chose que la comptabilité générale, mais à l’intérieur même des services, des secteurs d’une entité.

Elle n’a aucune obligation légale, contrairement à la comptabilité générale.

Comme la comptabilité générale, elle est aujourd’hui, et c’est ce que nous allons développer par la suite, la principale source de conflit, de perte de temps et de potentiel à l’intérieur même d’une entreprise.

Problèmatique

Finalement, aujourd’hui, la comptabilité analytique est le pendant de la comptabilité générale mais à l’intérieur même d’une entité

Même si les règles semblent différentes, c’est l’esprit qui est mis en cause.

 

Cette mise en place de la comptabilité analytique comme « sous » comptabilité générale  dans une entité ne peut générer que des conflits, des pertes de temps, l’apparition d’espaces propriétés de petits chefs alors que son but était de valoriser l’entreprise en stimulant à la base les éléments.

Il faut entièrement revoir l’esprit actuel de la comptabilité analytique qui n’est pas dans son rôle originel.

Solutions

Nous allons, tout au long de ces pages, prendre comme entité de référence l’entreprise.
Aujourd’hui, il y a 3 nécessités dans l’entreprise moderne pour que celle-ci puisse fonctionner au mieux.

La transparence en interne:
Dans le cadre d’un projet global, chaque personne dans la structure de l’entreprise doit savoir ce que fait l’autre, à son niveau, pour le bon déroulement des projets.
C’est la mise en place du moniteur, outil permettant la communication entre les différents intervenants de l’entreprise

La mesure en temps réel:
Du fait de la mise en place du moniteur, nous allons pouvoir avoir une vision globale de l’entreprise, qui ne sera plus une vue de celle-ci à un instant T précis (une photographie), mais une vue en temps réel et de façon permanente (une vidéo).
Pour pouvoir arriver à cela, nous allons mettre en place à travers le moniteur, le logiciel nous permettant cette vision neutre et transparente.

La responsabilisation:
Il faut enfin introduire dans ses mesures comptables de nouvelles fonctionnalités pour la responsabilisation des acteurs de l’entreprise, condition essentielle pour l’entreprise du futur.

Nous sommes à la recherche de l’harmonie, et non du conflit.

L’introduction de nouvelles dynamiques internes dans la mesure

Le juste à temps
Il s’agit de faire travailler l’entreprise en flux tendu. Je ne fabrique un produit que si je suis sûr de le vendre. C’est la tendance vers le « Zéro Stock ». Je ne lance donc en production que les commandes « expression des besoins » (caractéristiques, prix de vente et délais).

Zéro stock = Zéro immobilisation de trésorerie

Mais attention, l’erreur à ne pas faire est de considérer cela comme un dogme.

En effet, si cette manière de procéder est facile à tenir en période faste, il n’en est pas de même en période difficile. Actuellement, en période difficile, nous continuons à travailler en flux tendu.

Grave erreur!

Erreur causée par le fait de ne pas regarder l’entreprise de manière étendue qui prend en compte les sous-traitants en aval.

Si en période de crise je continue à travailler en flux tendu maximum, je vais mettre à mal les sous-traitants, pouvant ainsi causer leur disparition, alors que mon entreprise aura besoin d’eux lorsque la demande repartira, me tirant ainsi une balle dans le pied.

C’est pour cela qu’il faut en période de crise travailler avec souplesse avec de petits stocks, les ajuster en temps réel, permettant à la fois aux sous-traitants en aval de passer cette mauvaise période et laissant également en amont aux fournisseurs des capacités de ventes.

 

La qualité totale

Lorsque je fais un produit, je le fais bien du premier coup, sinon il devient déclassé et sort du circuit industriel à valeur nulle car il est là inutile. Il rentre alors dans celui de commercialisation. Je vais devoir le vendre comme je peux sur le marché des déclassés.


De manière comptable à la sortie de mon schéma de production, je retrouve au crédit pour chacun des circuits deux prix de cession pour mon produit final: 

  • le prix du produit commandé (mon produit zéro défaut).

  • le prix du déclassé (mon produit non conforme), que je vendrai au prix du marché


Deux bilans seront effectués séparément

  • dans le circuit industriel, le premier choix avec toutes les charges de fabrication, y compris celles du produit non conforme. Cela augmente de ce fait le prix de revient, ce qui incite à la qualité totale.

  • dans le circuit commercial, le deuxième choix avec ses charges de manutention et de gardiennage spécifiques. Un compte de résultat rend compte de la performance de ce circuit de commercialisation.


En séparant la logique de vente de celle de production, ce qui n’est pas fait actuellement, chaque secteur de l’entreprise est responsabilisé directement, sans biais.

La responsabilisation des acteurs

A – Dans  le schéma de production

 

Dans un tel schéma de transparence, les acteurs qui sont partie prenante de l’entreprise doivent être responsabilisés sur leurs actes (la délégation) et sur les conséquences de leurs actions dans leur environnement (le moniteur).

 

Si ils ne le sont pas, ils finissent par travailler les uns contre les autres au détriment de la performance globale de l’entreprise.

 

Actuellement, c’est la hiérarchie verticale qui a la prétention de vouloir régler le problème.

 

Dans un schéma automatique en temps réel, grâce au moniteur et au logiciel, les répercutions des actes et des décisions entre les différents acteurs sont mesurées à la fois verticalement et horizontalement.

 

B – Dans  le schéma commercial

 

Il faut mesurer leur centre de coût (ce qu’ils rapportent par rapport à ce qu’ils coutent)

Nous allons mesurer la valeur ajouté entre la vente effectif et le coût réel pour arriver à cette vente.

Au lieu de les valoriser uniquement au niveau de leurs chiffres d’affaires, nous allons les valoriser en fonction de la valeur ajoutée entre d’une part la vente générée par leurs actions, leurs frais internes et enfin les coûts de production du produit.

Le commercial est à la jonction entre la logique de coût et celle de vente.

C – Dans les schéma fonctionnels

Grace au moniteur, les services fonctionnels sont responsabilisés quand à leurs répercutions sur les autres services.

Nous allons voir ici le cas particulier des services de relations humaines et de gestion du personnel.
Actuellement, nous ne connaissons pas la valeur ajoutée de ces services car ils n’enregistrent que des coûts (les salaires) et les valeurs ne sont appréciées que d’un point de vue relationnel.
Il y a une rupture, car la main d’oeuvre est fondamentalement une valeur et non un coût.

C’est ici l’erreur fondamentale et dommageable du dispositif comptable actuel pour assurer la pérennité de l’entreprise : réductions de personnel non contrôlées, délocalisations conjoncturelles…
Quand la conjoncture se renverse, on a alors perdu toute la richesse de ce qui constituait sa force, fidélisation et compétences…

La direction du personnel d’une entreprise, quand elle embauche, ne doit pas embaucher un homme pour une tache, mais pour la valeur qu’il peut amener à l’entreprise.
L’entreprise embauche un potentiel et non un « outil »

Elle fixe une valeur d’investissement qu’elle juge utile au regard de son apport pour elle.
Cette valeur d’investissement est un acte qui doit être conçue sur la durée du contrat de l’employé.
Car au fur et à mesure du parcours dans l’entreprise du salarié, si l’on en fait rien (la formation est un complément d’investissement), on le dévalorise et celui-ci perd de la valeur (motivation). Avec la formation, on revalorise la valeur de ce potentiel.

En résumé, on associe à l’entreprise L’UTILITÉ d’un potentiel extérieur et non une PERSONNE. Il en va aussi bien de la clarté du contrat que du respect des individus par rapport aux structures. La liberté individuelle va ainsi de pair avec l’intérêt du collectif.

Au moment de la rupture du contrat, un bilan est constitué avec au crédit cette valorisation (investissement lors de l’embauche et formations au sein de l’entreprise) et au débit les salaires et coûts attachés (charges sociales…).

Le raisonnement ainsi exposé peut s’étendre, sous réserves d’ajustements, à toute sorte d’entreprises, voire à toute collectivité humaine.


« Le personnel de l’entreprise ne lui appartient pas. C’est son utilité potentielle qui lui appartient. »

Conclusion

Ces différentes propositions s’insèrent sans problème dans les schémas comptables officiels actuellement pratiqués.

Elles visent à introduire en cohérence dans la mesure comptable, au sein d’une entreprise, ce qui jusqu’à présent restait du domaine du ressenti : gestion du personnel, émulation des collaborateurs, règlements de conflits entre services, éléments de gestion récemment introduits au cours de ces dernières décennies (qualité totale,  juste-à-temps…)

 

Elles introduisent grâce aux logiciels une dynamique en temps réel dans une mesure jusqu’à présent statique et seulement analytique.

 

Toutes ces préconisations mettent en perspective les actions des structures et des hommes et femmes – collaborateurs et décideurs – au service exclusif d’un projet commun , celui qui assure le succès et la la pérénité de l’entreprise.

 

Seule la comptabilité analytique est touchée par ces changements. Au lieu de règles générales établies d’en haut pour toute entreprise, les logiciels doivent être conçus entreprise par entreprise : c’est du sur mesure qui garantit l’efficacité maximale et l’harmonie : en effet, les entreprises sont tant différentes dans leurs objectifs et leur organisation que c’est encore un anachronisme scandaleux que de gérer du sommet pour chacun, à notre époque où les méthodes numériques sont si développées, et pertinentes et adaptées à cette vision de gestion.

 

A bien y voir, c’est à une révolution des esprits qu’invite ce site, plus encore qu’à un changement des méthodologies. L’outil (logiciel, structure) est au service des comportements humains.  Évolutif à la discrétion du décideur en fonction de ses contraintes et de son environnement, on est ainsi amené à revoir au fond les nouvelles ressources de productivité, comme l’indique en exergue un de mes livres : « réduire les coûts et créer de la valeur ».

 

Si vous voulez approfondir cette approche, merci de vous reporter au reste du site.

 


Alain Vincent