La remise en cause de certains acquis

 

Dans cette époque de turbulence,  il faut du courage pour se remettre en cause.

Récemment, certains ont su mettre en cause les fondements de notre fonctionnement. Est-ce celui des institutions ou le nôtre, là est la question.

 

Oser briser des tabous, ne pas avoir peur de l’inconnu, revenir aux valeurs de la nature humaine tout en bénéficiant des progrès de la civilisation, voici les clés d’une renaissance. L’humilité des individus pour une ambition de l’espèce nous en montre le chemin.

 

Proposer des voies de solutions et en discuter, oser les mettre en chantier est l’honneur de la démocratie et de la politique, «science des affaires de la cité».

Un iconoclaste qui s’ignore

Stop à l’assistance qui déresponsabilise.

Sans remettre en cause  les situations d’urgence qui restent une priorité de gestion, oui, trois fois oui au respect de chaque être humain pour l’aider à être un Homme, digne et responsable de ses actes : ceci est une priorité de gouvernance. Donner un poisson certes, mais en vue de l’aider à pêcher, non de survivre.

Les structures d’urgence (ex les Restos du Cœur) n’ont d’intérêt véritable pour la Société que si elles aboutissent à un changement efficace de la Société (l’amendement Coluche a été à cet égard un acte politique supporté par une action de solidarité prévue en principe pour disparaître…).

 

Les comportements individuels agissent sur l’entreprise et peuvent la transformer : toutes les entreprises, d’un point de vue humain, ne se valent pas. Mais ce n’est pas l’entreprise qui est morale, c’est sa direction, ses cadres, ses salariés… La morale a donc bien toute sa place dans l’entreprise, mais ce n’est pas la place de l’entreprise.» ( André Comte-Sponville )

 

Il convient à mon sens de généraliser cette réflexion d’entreprise à toute collectivité.

 

Ne mélangeons pas tout. La compassion reste un acte individuel, d’ordre moral. La politique, quant à elle, a pour mission de faire évoluer durablement et positivement les individus dont elle a la charge, plus généralement l’espèce humaine. En contradiction entre les idéaux de 1789 et les dérives idéologiques suivantes, elle n’a pas vocation à transformer l’individu.  Avec l’aide de son environnement, chacun à son niveau, citoyen et militant, fera évoluer dans sa dimension morale la Société et son cadre règlementaire. Dans ce cadre, il saura naviguer au mieux de ses intérêts (matériels et immatériels), ce qui est naturel.

Les fondamentaux dans notre société

Une remise en cause de notre société, de ses modes d’organisation et de ses structures de gouvernance et de gestion, ne peut s’affranchir d’une réflexion sur nos modes de pensée.

LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ

 

La Révolution française s’est déroulée au nom d’un slogan intrinsèquement contradictoire et irréalisable : liberté, égalité, fraternité. Dans la vie sociale, liberté et égalité tendent à s’exclure mutuellement, sont antagoniques l’une de l’autre! La liberté détruit l’égalité sociale – c’est même là un des rôles de la liberté -, tandis que l’égalité restreint la liberté, car, autrement, on ne saurait y atteindre. Quant à la fraternité, elle n’est pas de leur famille. Ce n’est qu’un aventureux ajout au slogan et ce ne sont pas des dispositions sociales qui peuvent faire la véritable fraternité. Elle est d’ordre spirituel. (Alexandre Soljenitsyne)

 

Mise à toutes les sauces au service de chacun en quête de pouvoir «républicain», des devises, jadis décisives pour amorcer le changement, se révèlent être  des paravents bien pratiques.

Je propose, quant à moi, plus qu’une nouvelle structure politique, un changement de devise nationale (autant dans les cœurs que dans les textes) :

RESPONSABILITÉ, ÉQUITÉ, HUMANITÉ

 

Plus de concepts idéalistes : dans un société mondialiste dominante, il reste à notre nation un rôle essentiel, celui de garantir à chaque individu la préservation de sa dignité, matérielle mais aussi surtout spirituelle.

La responsabilité fixe les règles de vie et de création de richesse, seule voie pour une redistribution.

L’équité garantit un juste équilibre entre ces deux pans vitaux pour la vie de la collectivité, d’une part l’intérêt personnel, d’autre part une attention aux plus démunis et une solidarité internationale. ( http://mauss.unblog.fr/files/2009/07/lerreurdecookokvbase.pdf )

Quant à être fraternel, il suffit au combien, d’être respectueux d’autrui : sécurité et courtoisie, convivialité.

Or la vie quotidienne nous montre que nous avons de nombreux progrès à faire sur ce point…

 

Pour bien vivre ensemble, nous avons besoin d’une société apaisée et en mouvement.

La prise en compte de la modernité

La résistance au changement est bien connue, inhérente à notre passé et hélas, notre présent.

La chasse tous azimuts à l’innovation sociale que certains nomment progrès fait perdre de vue l’essentiel : se remettre en cause, soi, avant de le faire pour et contre l’Autre. L’individu a une tendance fâcheuse à faire porter sur autrui la responsabilité de ses erreurs. Il faut bien avouer que les structures dominantes  (partis politiques, patronat et syndicats…) et les modes d’organisation autorisées (nos associations sont plus que centenaires) nous ont éduqués et confortés dans un sens centrifuge, aujourd’hui anachronique.

 

Dans ce siècle où le copier-coller et les réseaux sociaux prennent le pas sur la création solitaire au sein des livres et des rencontres marquantes, le monde de la pensée aura été profondément bouleversé en si peu de temps.

Si nous voulons relever le défi du XXIème siècle, truffé de surprises à venir et de problèmes à résoudre (faim dans le monde, éducation, immigration, citoyenneté…), il nous faut intégrer certains préalables.

 

NE PAS AVOIR PEUR DE LA SCIENCE

La science est amorale, elle est la clé de notre progrès depuis des temps oubliés et travaille pour la survie de notre espèce.

À moins d’être tenté par le suicide, la recherche est un préalable incontournable. Seule l’utilisation que l’on en fait au plan des techniques est d’ordre moral et doit être encadré par une éthique sans pour autant être naïf ou idéologue, en tenant compte des intérêts des autres. C’est l’Homme qui pervertit, non la matière et l’outil.

 

 

ASSEOIR LA RÉACTIVITÉ 
Notre siècle zappe… La réponse instantanée est incontournable et salutaire, à condition d’avoir une vision globale et un regard objectif sur nos moyens.Ne pas craindre l’automatisation : l’Homme est une non-qualité dès qu’il se substitue à une tâche automatique. Taylor et le travail à la chaine a été mis au ban du progrès social pour raison d’exploitation alors que la robotisation n’existait pas encore. Peut-être était-il hélas en avance….Il ne s’agissait en réalité que d’une rationalisation du travail appliquée sans les outils modernes d’automatisation dont nous disposons aujourd’hui, et plus demain. 
La réactivité est dangereuse quand elle empêche de penser, puis de décider, enfin d’entreprendre.Elle est de nos jours indispensable. Grâce à internet, elle permet à chacun d’organiser sa pensée, de revoir ses jugements, d’aller vers l’Autre pour vivre ensemble. Elle est funeste quand elle change les règles du jeu, restructure en fonction des vicissitudes et des pressions. 
C’est tout le contraire de l’agitation. 
Un Internet bien compris (éducation, culture, travail à domicile et mobilité géographique, ouverture au monde et aux autres….) est un de ces outils qui peuvent aider à résoudre sans conflit cette mutation propre à effacer ce boulet qu’est la résistance au changement. Il n’est pas le seul : laissons, avec conscience,  l’imagination au pouvoir dans ce secteur… 
Par contre, une attention soutenue et vigilante est indispensable pour cadrer son utilisation foisonnante. Halte-là, danger, suicide…

Le retour du nomadisme, dans les structures et les esprits

Les multinationales sont des monstres froids et irresponsables. Leur utilité est néanmoins incontestable car c’est d’elles que peut se dégager la plus grande valeur ajoutée financière. En dehors des lois, «salariativores», elles ont une logique commune de fonctionnement réactif, hors du champ de notre horizon. Elles jouent ensemble dans la même cour, indifférente aux autres composantes économiques qu’elles utilisent avec profit. Elles sont cependant une réalité pesante qu’il est naïf et vain de vouloir assujettir, au mieux contrôler. Seul un accord général planétaire sur leurs modalités d’échange serait à envisager, mais cela reste au niveau utopique.

Il est évident – surtout suite à cette crise que nous traversons, que notre économie occidentale et particulièrement en Europe, est en danger. Dès que l’on parle de mondialisation, on ne parle que de délocalisations et par là même des drames que cela induit dans les ménages. Or en faisant un temps abstraction de ces dommages, la mondialisation a des aspects autrement positifs et les délocalisations rappellent une tradition multiséculaire que nous avons oubliée et qui étaient le lot de toute tribu en quête de progrès : le nomadisme. Il concerne les circuits financiers et économiques.

 

La mondialisation est l’occasion, que nous ne rattraperons plus jamais, de remettre à plat nos concepts de conservatisme et d’égoïsme accumulés depuis le temps où nous sommes devenus sédentaires, occupés à investir notre « espace vital »… et souvent celui des autres pour notre propre compte. Toutes les invasions et autres « protectorats » n’ont été que des occasions de s’implanter ailleurs, chez le voisin envié, et de perpétuer le culte de la propriété et du pouvoir. Imposer sa conception et ses idées consacrait, aux yeux de tous à commencer par soi, ses valeurs intrinsèques et justifiait des paradoxes parfois dommageables.

 

Ce retour à l’esprit du nomadisme devient par ailleurs un élément capital pour l’espèce humaine. Le changement climatique que chacun peut observer et même subir çà et là dans notre hexagone en est un exemple patent. Nous serons conduits à compter avec Dame Nature au vu des ingérences humaines dans ces domaines qui échappent à nos pouvoirs. Notre réaction de sédentaire pluri millénaire est de lutter « coûte que coûte » pour préserver l’acquis, rester tel quel sur sol de ses ancêtres. La construction de digues et de remparts, le renforcement de normes de sécurité, ne font que déplacer le problème et sont inutilement très onéreuses. A un moment, il faut savoir parfois revenir au nomadisme qui allie réactivité et opportunisme. Celui-ci consiste, tout en cherchant constamment à préserver son acquis, à savoir abandonner. Face aux éléments extérieurs dominants et contre des pressions légitimement exercées, il s’agit d’anticiper le déplacement vers un autre statut qui, peu à peu avec l’expérience, deviendra plus riche. Ce sont donc ici les concepts de réactivité et de responsabilisation qui sont mis en exergue. Pour survivre, face à l’attrait du pouvoir, ils seront désormais incontournables.

 

Il est dans la nature de l’Homme, démuni et malheureux, de risquer un pari en essayant de s’investir ailleurs. C’est le lot des « boat people » et autres candidats à l’immigration qui risquent leur vie pour un hypothétique refuge. Cette tendance pose deux problèmes :

-le premier est de négliger de chercher son salut au sein de son territoire. De nombreux pays d’Afrique et d’Asie ont des richesses à exploiter sur place, à commencer par leur culture. L’Inde et la Chine, malgré leur surpopulation et leur régime politique différent, ont su exploiter la potentialité de richesse des hommes et devenir comme d’autres des zones d’influence importantes. Si l’on n’y prend pas garde, la perte d’authenticité est à ce prix et la disparition des héritages culturels en conséquence inéluctable,

-le deuxième problème relève de l’accueil que leur font les pays développés. Si au plan de l’éthique, les syndicats et partis politiques ne peuvent récuser ce flux perturbant, ils ont du mal à accorder cette position avec la gestion des conflits que cela entraîne en interne. On ne peut à la fois résoudre cette schizophrénie sans une remise en cause globale des modes d’échange dont la démarche contractuelle équitable sera le principe de base.

 

Au plan matériel, l’aide internationale par trop dispersée, n’est pas tournée vers l’autosuffisance. La charité bien ordonnée commence par une solidarité de fait entre territoires de manière à permettre à chacun de devenir un partenaire efficace. Il n’est pas supportable dans notre monde actuel totalement imbriqué qu’un conflit local prive tout un continent de gaz au risque d’aggraver les tensions et de changer pour chacun les règles de manière anarchique. 

 

Nous avons toujours vécu dans une atmosphère de gâchis, compte tenu des richesses qui étaient sous nos pas et dont on ne mesurait ni les limites ni les répercussions dramatiques de leur exploitation forcenée. Actuellement nous sommes contraints de revoir notre copie sur ce sujet, mais les milliards d’habitants qui vivent sur cette planète attendent des solutions, et pas seulement les déshérités. Seules les limites de l’intelligence humaine n’ont pas été franchies, et il convient de se pencher avec attention sur son organisation car c’est de là que viendra une solution positive et d’importance.

 

La cueillette doit redevenir le réflexe de l’individu : il doit se mondialiser, migrer dans les faits et les esprits, prendre le risque de s’investir dans son existence et non attendre de l’autre sa survie. Que de clones d’esclaves sont attachés à leur lopin de terrain, leur emploi, leur « avoir ». Attendre des structures économiques et politiques la préservation de son investissement personnel est un leurre qu’entretiennent nombre de responsables. C’est en soi que l’on trouvera d’abord la solution.

« Le bonheur ne nous est pas donné, ni le malheur imposé. Chercher le bonheur en dehors de nous, c’est comme attendre le soleil dans une grotte orientée au nord. »
(adages tibétains)

Cette période favorable aux mutants a bien des points communs avec ces temps reculés où la priorité de survie était d’ordre économique avant que d’être existentielle et qu’elle avait déjà une dimension mondiale où la migration était vitale. L’art de la cueillette moderne est particulièrement patent lorsque l’on voit la pratique de nos jeunes autour d’un écran d’ordinateur, l’aisance quasi instinctive dans le maniement de ce nouvel outil et l’approche complètement désordonnée de la quête du savoir. Ce que nous prenons avec sévérité pour une non concentration dommageable n’est peut-être en réalité qu’une manifestation de cette « mutation ».

Mais si les individus ont vocation à redevenir des nomades modernes en quête de valeurs, les structures ont intérêt à rester attachées au sol où elles sont nées et ont grandi. Elles ne sont que des centres de coûts et toute modification les déstabilise grandement au détriment de la valeur qu’il convient de préserver et promouvoir. Les délocalisations ne sont que des palliatifs qui profitent aux plus malins. Que ce soit au niveau du personnel où elles ont trouvé la compétence qu’elles recherchent ou au niveau des infrastructures qu’elles ont choisies ou suscitées, rien n’incite ces entreprises à déménager, si ce n’est la volonté de quelques monstres anonymes. Elles doivent mourir sur place si elle ne prouve pas leur utilité ou si elles ne changent pas pour la retrouver, en aucun cas fuir pour un hypothétique progrès traumatisant. L’augmentation de la valeur est beaucoup plus vitale que la réduction des coûts, et c’est sur place que l’on peut la mieux cerner.

 

Aussi, face à cette situation incontournable, une nouvelle réflexion, sur l’intérêt de l’implantation durable des structures est à entreprendre : de là peut sortir le salut. Mises en difficulté, voire en péril, une solidarité économique doit se mettre en place au plan local. Chacun y a intérêt, le salarié bien sûr, mais aussi les syndicats, les commerçants, les pouvoirs publics. Les délocalisations sont des décisions géostratégiques de court terme, à l’instar des mouvements de capitaux et des courtages en matières premières.

 

La mondialisation nous oblige à cette remise en cause. Ce ne sont plus les entreprises classiques qui généreront le profit et les mêmes qui sauront préserver les emplois. L’utilité des multinationales apatrides, à capital dispersé et anonyme, est de contribuer à la redistribution. Elles sont déjà en ordre de marche pour seul leur intérêt.. Par contre les entreprises à capital identifié et attachées à la terre –  les PME en sont l’archétype – ont vocation à aider la collectivité nationale et les pouvoirs publics en matière d’aménagement du territoire.

Seuls comptent au niveau social, le moyen et le long terme. La stabilité, gage d’une sérénité face aux événements, est la meilleure réponse à cette folie de bougeotte. Stabilité ne veut pas dire immobilisme, connaître les règles du jeu n’implique pas les figer, car la structure doit bien sûr évoluer et innover. Dans ce dessein, on doit s’appuyer sur un système réactif d’information qui met en alerte et indique des voies de solution. C’est en cela que cette réflexion sera moderne et d’avenir.

 

CE QUE NOUS APPREND CE RETOUR AU NOMADISME QUI ENTEND CHANGER LES RÈGLES DU JEU MONDIAL , C’EST QUE NOUS SOMMES CONDAMNÉS À UNE REMISE EN CAUSE  PERSONNELLE DE NOS COMPORTEMENTS ET DE NOS MODES DE VIE.Dans les sociétés occidentales qui intègrent l’immatériel dans notre quotidien, nous sommes contraints à une remise en cause totale des concepts qui ont fait ce que nous sommes de part notre éducation et notre environnement. Accepter le changement à travers de structures nouvelles adaptées (politiques d’accueil, de logement, de transport et démocratie de proximité) et le recours à l’autorité régalienne dans les secteurs qui fondent notre sécurité, est nécessaire. Mais l’essentiel qui génère la dynamique, source d’avenir, est dans les esprits et dans l’aptitude à la mobilité d’esprit actuellement coincé dans les ornières du quotidien.

Le retour à l’humilité

Nous sommes entrés dans un monde d’individualistes !

 

Nous avons l’ambition d’être décideurs de notre vie alors que notre sentiment inconscient est que nous sommes structurellement impuissants. Cette frustration nous amène à revendiquer cette liberté sans en mesurer la responsabilité. Les médias entretiennent notre ego par tout un tas de techniques : interviews, sondages, plateformes sociales. Dans cette équation fermée, la solution semble être de changer les structures, pour faire évoluer notre mode de vie.

 

Or c’est à mon avis une erreur d’analyse. Sans la rejeter totalement, l’Histoire nous a appris que s’acharner à une seule réforme des structures pour modifier les comportements est un leurre. Une révolution, étymologiquement,  n’est qu’un moyen de se remettre en cause pour se retrouver au même point. Sans souscrire en quoi que ce soit à la personne de Robespierre et à ses activités, il reste que son engagement était de changer les comportements individuels avant les structures.

 

Les contraintes de la vie courante et ses mécanismes d’évaluation déterminent largement les comportements. L’ensemble autonome placé face à un choix se déterminera toujours selon son intérêt encadré par un environnement de mesures.

Les comportements font changer les structures et non l’inverse. Toute organisation humaine est lourde à manier et à faire évoluer car elle repose sur le pouvoir de quelques uns et la résistance des autres au changement imposé dans lequel ils croient trouver toujours intérêt à différer leur action. Dans ce monde brownien où nous n’en sommes qu’au début, il faut lancer l’idée de structures minimales et temporaires, n’existant que pour satisfaire une seule fonction: organiser les vies en synergie maximale. Chacun saura exercer un choix simple , à charge pour la collectivité de gérer les dérives.

 

Mais tout part à la base des outils d’évaluation : eux seuls font évoluer au niveau individuel, comportements et mentalités. C’est à partir de la mesure qu’on se met en responsabilité d’évoluer en regard des contraintes qui nous sont opposées au quotidien. Créée contractuellement, elle relève de la comptabilité générale. Enrichie par la comptabilité analytique elle s’oriente vers la réduction des coûts. Les outils d’évaluation internes que nous avons développés dans cet ouvrage animent la vie de l’ensemble autonome au sein d’une dynamique interne qui génère des potentialités. Il faut séparer nettement ces deux notions qui ont des vocations différentes. L’humilité est un bon moyen pour entrevoir l’avenir et faire le premier pas.