Stop à l’assistance qui déresponsabilise.
Sans remettre en cause les situations d’urgence qui restent une priorité de gestion, oui, trois fois oui au respect de chaque être humain pour l’aider à être un Homme, digne et responsable de ses actes : ceci est une priorité de gouvernance. Donner un poisson certes, mais en vue de l’aider à pêcher, non de survivre.
Les structures d’urgence (ex les Restos du Cœur) n’ont d’intérêt véritable pour la Société que si elles aboutissent à un changement efficace de la Société (l’amendement Coluche a été à cet égard un acte politique supporté par une action de solidarité prévue en principe pour disparaître…).
Les comportements individuels agissent sur l’entreprise et peuvent la transformer : toutes les entreprises, d’un point de vue humain, ne se valent pas. Mais ce n’est pas l’entreprise qui est morale, c’est sa direction, ses cadres, ses salariés… La morale a donc bien toute sa place dans l’entreprise, mais ce n’est pas la place de l’entreprise.» ( André Comte-Sponville )
Il convient à mon sens de généraliser cette réflexion d’entreprise à toute collectivité.
Ne mélangeons pas tout. La compassion reste un acte individuel, d’ordre moral. La politique, quant à elle, a pour mission de faire évoluer durablement et positivement les individus dont elle a la charge, plus généralement l’espèce humaine. En contradiction entre les idéaux de 1789 et les dérives idéologiques suivantes, elle n’a pas vocation à transformer l’individu. Avec l’aide de son environnement, chacun à son niveau, citoyen et militant, fera évoluer dans sa dimension morale la Société et son cadre règlementaire. Dans ce cadre, il saura naviguer au mieux de ses intérêts (matériels et immatériels), ce qui est naturel.