Une réflexion sur les rapports en force, conflits et oppression :
Une utopie, le patrimoine mondial.
Évoquée il y a 30 ans dans des instances internationales associatives, j’avais avancé l’idée que les conflits internationaux (et bien sûr locaux, le rapport à l’autre) ont pour source la propriété privée (pour un état) des sources stratégiques, essentielles de survie pour chacun des habitants de la planète : les ressources énergétiques naturelles, l’eau, l’air…
Les incursions des états dominants dans des contrées «gâtées par la nature» sont uniquement reliées à l’appropriation de ces ressources et perturbent l’équilibre des «possédants du sol».
Par exemple, l’Afrique, si riche en potentiel, est l’objet en permanence de manœuvres d’intimidation, de déstabilisation, de misères… Elle peut sortir seule de ce marasme à condition que le contrôle de la propriété de ces éléments fondamentaux soit internationalisé. Cette proposition semble de nos jours moins inaccessible en raison de la pression écologique sur les États. De nombreux problèmes pèsent sur les décisions désormais pour la survie de l’humanité : pollution, gaz à effets de serre, réchauffement climatique… C’est devenu un enjeu planétaire. Par ailleurs, de manière plus égoïste, chaque collectivité nationale s’inquiète quant à son approvisionnement en eau et en énergie ( le débat sur les gaz de schiste est un exemple criant de l’appropriation personnelle de l’exploitation de son propre sous-sol au risque de détruire également l’équilibre des autres : c’est à terme un casus-belli !)
Ceci ne correspond en aucune façon à une politique de collectivisation, l’exploitation de ces ressources restant l’apanage de l’initiative individuelle. Le système libéral reste entier sur ce point. En renforçant ainsi sa préséance, un organisme supranational, l’ONU en l’occurrence aurait ainsi un levier pour faire respecter l’autonomie des peuples et poursuivre sa mission.
En France, l’Etat doit garder sur son sol la maîtrise de son aménagement, rester le décideur de son évolution. Sa mission régalienne le place en position responsable du cadre de vie de ses citoyens. Toute externalisation dans ces secteurs (eau, énergies, routes, transports, éducation, protection et sécurité…) ne peut se faire sans contrat clair et limité à la seule exploitation qui elle, doit rester privée. Comme tout projet, cela implique :
-un contrat délégué, clair et fermé
-des moyens négociés pour un bon aboutissement
-un contrôle serré et en temps réel avec sanction