Changer de paradigme

pour que le navire ne sombre pas

Introduction

Il est des lieux qui tirent l’âme de sa nostalgie
(La colline inspirée Maurice Barrès)

Ayant une double expérience d’universitaire à l’IAE de Grenoble et d’ingénieur dans la sidérurgie, en ayant gardé les contacts dès 1967 avec le monde enseignant, j’ai pu mesurer le décalage profond entre ces milieux qui, à défaut de s’ignorer (Grenoble était déjà très lié avec le monde économique) ne se comprenaient pas.

 

Problème de culture d’abord, mais aussi de finalité. Mais surtout d’engagement et de responsabilité. J’ai senti alors, au contact des nombreux industriels de la région (les PME de l’époque ont grossi  !), que seul un chef d’entreprise détenant le capital de l’entreprise était celui qui était en contact avec la réalité économique. Car en tant que patron propriétaire, souvent par succession, il détient le passé, le présent et l’avenir de son bien. En contact direct avec les forces vives que sont ses salariés, il entretient un climat sinon d’estime, au moins personnalisé.

 

Dans mon parcours professionnel, j’ai vécu alors intensément les bouleversements successifs et traumatisant de la sidérurgie et du monde automobile ainsi que avènement du monde numérique à travers la normalisation.

Depuis, restructurations après restructurations, crises après crises, le monde a changé. En France, les multinationales ont façonné auprès des médias une nouvelle image de l’entreprise, dure, inhumaine, surtout anonyme et irresponsable au niveau individuel. Ce n’est plus la personne qui agit mais le «système» : monde d’humains, ce moteur économique est impuissant, découragé et en phase de dislocation.

Pour survivre, l’individu participe et amplifie ce mouvement mortifère.

 

Les mesures en vigueur sont imposées et déterminent arbitrairement le sort des collectivités et des individus. La comptabilité générale qui encadre toute action ne gère que des biens : la valeur ne se génère que par «troc». On prend la valeur de l’autre pour s’enrichir…

 

C’est oublier que la valeur se crée au sein de l’entreprise et que ce sont les hommes et les femmes qui en sont à l’origine. C’est en réalité un capital à part entière de l’entreprise qu’il faut faire fructifier. Depuis longtemps, on a oublié que l’homme est la plus précieuse des richesses et que toute collectivité n’est là que que pour l’organiser (cette assertion vaut dans tous les autres domaines). Or au sein de l’entreprise, les outils de mesure officiels qui organisent la vie en groupe sont obsolètes, pernicieux, focalisés sur la comptabilité analytique actuelle et ses dérivés. Ses méthodes sont largement dépassées par les enjeux actuels.

 

Cette méthode de comptage et d’analyse, organisée autour de centres de responsabilité, favorise les luttes internes et va à l’encontre d’une optimisation d’ensemble.

 

Ce n’est en fait qu’une seule analyse des coûts, propre à faire prendre à tout responsable des décisions en accord avec la hiérarchie. Cette structure pyramidale, issue de l’expansion industrielle du XIXème siècle, considère par exemple à tort la main-d’œuvre comme un coût d’exploitation (sic!) et les stocks comme une valeur (or tant qu’il n’est pas vendu, un stock est une charge : invendus en perspective, manutentions, entretien…) .

 

C’est dire que la remise en cause de la mesure est importante. Il est donc temps de refondre cette comptabilité dans une autre perspective. Pour agir, au lieu d’analyser en statique (photo), soyons de notre époque et y introduisons la dynamique (le cinéma, video, internet). Prenons en compte le besoin de main-d’œuvre comme une valeur et l’exigence de qualité totale comme des principes intégrés dans les comptes. Dans ce monde où l’économie bien comprise domine notre monde, c’est l’outil que j’ai conçu et pour partie jadis mis en place : la comptabilité des flux.

 

Dans ce dérèglement général il n’est pas surprenant de voir, impuissantes, des grosses entreprises délocaliser puis relocaliser, sous des aspects de faits conjoncturels. Dans ce dérèglement général, en tant que donneuses d’ordres elles entraînent dans leur sillage des PME déjà fragilisées par la réduction drastique des coûts qui leur sont imposés et la course à la fiabilité exigée par les consommateurs. Toutes et tous naviguent à vue, au risque certain de se perdre.

 

On le voit, ce triste constat n’est pas à l’échelle macro-économique, comme tentent de le décrire les «élites» intellectuelles et autres. Le problème se situe au niveau du terrain de ceux qui entreprennent, patrons et salariés. Il concerne aussi chacun d’entre nous, par une remise en cause de notre manière d’appréhender la vie personnelle, nos valeurs de producteur-travailleur et de consommateur, le vivre ensemble.

 

Dans ce contexte mondialisé où la concurrence est sauvage, sans loi, tout part à vau-l’eau. Les rapports de force, quels qu’ils soient, ne sont pas régulés. Avec les nouvelles technologies, le déséquilibre s’accélère. La présence syndicale ne fait plus contrepoids tant elle reste dans des querelles idéologiques, et de préséance. L’égoïsme règne en maître et lamine la légitimité de l’équité.

 

Pour s’en sortir, la clé réside à la base dans le ressourcement de l’individu, seul source de mouvement.

 

Les élites des corps intermédiaires (bien sûr le monde des journalistes mais aussi les chapelles des responsables politiques, intellectuels, économiques, associatifs, syndicalistes, monsieur tout le monde, bref chacun de nous) dominent dans ce jeu complexe et tentent de manipuler les attitudes et les initiatives. Dans ce billard interactif à 3, voire 4 bandes, il n’y a d’issue que si l’individualité reprend l’initiative.

 

La seule solution consiste à lancer la dynamique à partir de la source du travail, donc de la valeur ajoutée, « l’individu responsabilisé » qui recherchera son intérêt, cette fois-ci bien identifié et mesuré. Par son bon sens, avec distanciation vis-à-vis des influences prégnantes, il a en fait la capacité de faire évoluer les structures environnantes. Ces dernières influeront sur la société. Le tout est de repartir avec des bases bien identifiées par chacun :

– l’ensemble autonome qui isole conceptuellement son intérêt légitime, de l’apport à  l’autre. Il règne dans l’harmonie.

– la mesure évoquée plus haut

–  la prise en considération dans les mesures officielles de la qualité totale qui exclue le gâchis

– la  transparence  de l’information utile

– le contrôle en direct et en continu des structures au service d’un projet bien identifié

 

Aujourd’hui, les murailles de Jéricho sont tombées au son des trompes du tiers monde. Que faisons-nous ? Que ferons-nous ?

Quelques citations pour éclairer la démarche de ce site

  • Quand on est en face d’une vérité étrangère, d’abord on méprise, puis on minimise. Enfin on s’approprie.

    Rien ne devrait être aussi stable que ce qui sert de mesure à tout le monde.
    Montesquieu

    Dieu nous a donné les noix, mais il ne nous les casse pas.
    Proverbe russe

    Tu parles comme les grandes personnes : tu confonds tout, tu mélanges tout.
    Antoine de Saint-Exupéry

    L’habituel défaut de l’homme est de ne pas prévoir l’orage par beau temps.
    Machiavel

    Père, tout en les admirant plus que n’importe qui, nous exhortait pourtant à garder la mesure : c’est de la plus pure spéculation, disait-il. Ces bêtes-là sont de superbes machines à chasser, mais à fonction unique.
    Pour tuer le gibier, elles sont trop parfaites, et voilà leur faiblesse. Il ne leur reste aucun progrès à faire, et elles n’évolueront pas plus loin, croyez-moi.
    (Roy Lewis, Pourquoi j’ai mangé mon père, Pocket 1960), traduit par Vercors préconisé par Théodore Monod

    Une société qui ne se pense pas ne peut que s’enfoncer dans la décadence, lentement ou brutalement.
    Alain Touraine (la société invisible)

    Quand tu ne sais plus où tu vas, arrête-toi  … et retourne-toi pour regarder d’où tu viens
    Proverbe africain

    La vraie sérénité ne peut résulter que de l’acceptation du pire.
    Proverbe chinois

    Le gouvernement ayant pris la place de la providence, il est naturel que chacun l’invoque dans ses nécessités particulières.
    Alexis de Tocqueville

    Tout le monde veut sauver la planète, mais personne ne veut descendre les poubelles .
    Jean Yanne

    Les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires
    Montesquieu

    Les deux choses les plus importantes n’apparaissent pas au bilan de l’entreprise : sa réputation et ses hommes
    Henri Ford

    Ce ne sont pas les perles qui font le collier, c’est le fil
    Gustave Flaubert

    L’importance de l’argent tient essentiellement au fait qu’il constitue un lien entre le présent et l’avenir
    J. M. Keynes

    L’homme est malmené non pas tant par les évènements, mais surtout par ce qu’il pense des évènements.
    Quand deux sages confrontent leurs idées, ils en produisent de meilleures;
    Ceux qui oublient le passé sont condamnés à le répéter
    Proverbes russes

    Le danger qui guette sans cesse l’apôtre est de se modeler sur l’esprit du monde pour se faire mieux accepter
    Jean-Paul II, 1978

    Le bonheur ne nous est pas donné, ni le malheur imposé.
    Chercher le bonheur en dehors de nous, c’est comme attendre le soleil dans une grotte orientée au nord..
    Adages tibétains

    C’est l’organisation dynamique des substances, et non leur composition qui engendrent les processus mentaux.
    Gerald Edelman, Biologie de la conscience

    Le hasard ne favorise que celui qui y est préparé
    Louis Pasteur

    L’altruisme est un égoïsme raisonnable.
    Rémy de Goureront

    Les comportements individuels agissent sur l’entreprise et peuvent la transformer : toutes les entreprises, d’un point de vue humain, ne se valent pas. Mais ce n’est pas l’entreprise qui est morale, c’est sa direction, ses cadres, ses salariés… La morale a donc bien toute sa place dans l’entreprise, mais ce n’est pas la place de l’entreprise.»…
    André Comte-Sponville – Le capitalisme est-il moral ?

    La guerre n’est pas bonne. Vaincre un homme est aussi amer que d’en être vaincu.
    Albert Camus, le dernier homme

    Le plus grand soin d’un gouvernement devrait être d’habituer les peuples à se passer de lui.
    Alexis de Tocqueville

    Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas; c’est parce que nous n’osons pas que c’est difficile
    Guillaume d’Orange

    La puissance d’un ensemble est supérieure à la somme des puissances des sous-ensembles qui le composent.
    Cantor

    La multitude qui ne se réduit pas à l’unité est confusion ; l’unité qui ne dépend pas de la multitude est tyrannie.
    Pascal – Pensées

    Qui met ses pas dans les traces de celui qui le devance ne le dépassera jamais.
    Mao Tsé Toung

    La jeunesse a toujours raison, mais ce n’est pas une raison suffisante pour tuer les vieillards.
    Yvan Audouard

    Le bonheur ne nous est pas donné, ni le malheur imposé.
    Chercher le bonheur en dehors de nous, c’est comme attendre le soleil dans une grotte orientée au nord..
    Adages tibétains

    C’est l’organisation dynamique des substances, et non leur composition qui engendrent les processus mentaux.
    Gerald Edelman, Biologie de la conscience

    Le hasard ne favorise que celui qui y est préparé
    Louis Pasteur

    L’altruisme est un égoïsme raisonnable.
    Rémy de Goureront

    Les comportements individuels agissent sur l’entreprise et peuvent la transformer : toutes les entreprises, d’un point de vue humain, ne se valent pas. Mais ce n’est pas l’entreprise qui est morale, c’est sa direction, ses cadres, ses salariés… La morale a donc bien toute sa place dans l’entreprise, mais ce n’est pas la place de l’entreprise.»…
    André Comte-Sponville – Le capitalisme est-il moral ?

    La guerre n’est pas bonne. Vaincre un homme est aussi amer que d’en être vaincu.
    Albert Camus, le dernier homme

    Le plus grand soin d’un gouvernement devrait être d’habituer les peuples à se passer de lui.
    Alexis de Tocqueville

    Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas; c’est parce que nous n’osons pas que c’est difficile
    Guillaume d’Orange

    La multitude qui ne se réduit pas à l’unité est confusion ; l’unité qui ne dépend pas de la multitude est tyrannie.
    Pascal – Pensées

    Cher frère blanc,
    Quand je suis né, j’étais noir. Quand j’ai grandi, j’étais noir. Quand je vais au soleil, je suis noir.
    Quand je suis malade, je suis noir. Quand je mourrai, je serai noir.
    Tandis que toi, homme blanc, Quand tu es né, tu étais rose. Quand tu as grandi, tu étais blanc.
    Quand tu vas au soleil, tu es rouge.
    Quand tu es malade, tu es jaune. Quand tu mourras, tu seras gris.
    Et après cela, tu as le toupet de m’appeler « Homme de couleur »
    Anonyme

    Le jaune et le rouge mélangés produisent une autre couleur.
    Proverbe tibétain

    On était parti de l’idée absurde qu’un peuple est savant quand tout le monde y sait les mêmes choses.
    Anatole France

    Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer.
    Guillaume le Taciturne

    Rien de grand ne s’est accompli dans  le monde sans passion.
    G.W.F. Hegel

    Certains voient les choses telles qu’elles sont et se demandent pourquoi elles sont ainsi.
    Je vois des choses qui n’ont jamais existé et je me dis : pourquoi pas.
    Robert Kennedy

    Nous rêvons de lendemains, Nous rêvons d’une gloire, Nous rêvons d’un jour nouveau, Nous fuyons une bataille, et pourtant nous dormons. Nous attendons l’appel, Nous fondons nos espoirs sur l’avenir, Nous rêvons d’une sagesse, Nous appelons de nos prières un sauveur,  et pourtant nous dormons. Et pourtant nous dormons, et pourtant nous prions, et pourtant nous avons peur.
    E.E.Cummings, citation trouvée dans le cercle des poètes disparus de N.H.Kleinbaum

    Nous avons plus de force que de volonté et c’est souvent pour nous excuser nous-mêmes que nous imaginons que les choses sont impossibles.
    La Rochefoucauld

    On se tait pour de grandes raisons : on n’agit que pour les petites
    Jules Renard – Journal

    La nature semble avoir fait de l’homme le plus fort pour un moment facile et l’homme plus faible pour un moment fort.
    J.J.  Rousseau le Contrat social

    Dans la vie, il n’y a pas de solutions, il y a des forces en marche : il faut les créer, et les solutions suivent.
    Antoine de Saint-Exupéry

    Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant.
    Pierre Dac

    Pendant que la femme accouche, elle tient la main de son mari. Ainsi il a moins peur et il souffre moins.
    Pierre Desproges

    La vie est trop brève pour s’occuper de petites choses.
    Disraeli

    Chaque erreur est une occasion d’apprendre.
    Emerson

    Suivant la définition des stoïciens, la sagesse consiste à prendre la raison pour guide ; la folie, au contraire, à obéir à ses passions. ; mais pour que la vie des hommes ne soit pas tout à fait triste et maussade, Jupiter leur a donné bien plus de passions que de raison
    Erasmo

    Il n’y a pas de situations désespérées, il n’y a que des hommes qui désespèrent.
    Maréchal Foch

    Tant de mains pour transformer le monde et si peu de regards pour le contempler.
    Julien Gracq

    Le patriotisme c’est l’amour des siens. Le nationalisme c’est la haine des autres.
    Romain Gary

    Que l’importance soit dans ton regard, non dans la chose regardée.
    André Gide

    Servir, c’est la devise de tous ceux qui aiment commander.
    Jean Giraudoux

    La foi exige de l’entraînement.
    John Irving, une prière pour Owen

    Humilité : le jeune homme dit : « bah, ce n’est qu’un ver ». Cent ans après, le ver dit : « bah, ce n’est qu’un homme ».
    Francis. Jammes

    Nous ne pouvons agir que sur l’avenir.
    Bertrand de Jouvenel

    La liberté n’est possible que dans un pays où le droit l’emporte sur les passions.
    Lacordaire

    Faisons-nous forts, car la maladie du siècle c’est la faiblesse.
    Lacordaire

    Il n’y a pas de choix, de priorité : il faut changer à la fois et les structures et les mentalités.
    Pierre Lajoye

    Autant il a été difficile de convaincre les hommes d’autrefois que la terre tournait, autant il est difficile de convaincre les hommes d’aujourd’hui qu’elle ne tourne pas rond…
    Louise Leblanc

    L’action, c’est la vie de l’âme aussi bien que celle du corps.
    G. Meredith

    Le vide créé par le défaut de communication est rapidement comblé par la rumeur, le sophisme, le bavardage et le venin.
    James Parkinson

    Aujourd’hui, ce n’est pas le lendemain d’hier. C’est la veille de demain.
    Charles Pasqua

    L’homme est fait pour vivre, non pour appendre à vivre.
    Boris Pasternak

    Tout ce qui n évolue pas assez vite dans ce monde-ci, disparaît.
    Michel de Saint Pierre

    Le pessimisme est d’humeur, l’optimisme de volonté
    Alain

    Ce que tu es, fait tant de bruit que je n’entends pas ce que tu dis.
    Emerson

    Il semble que le dernier moyen d’expression de l’individualisme – lui aussi mal compris- soit de cultiver les déviations par rapport au modèle proposé.
    Henri Schu

    Certains considèrent le chef d’entreprise comme un loup qu’on devrait abattre. D’autres pensent que c’est une vache à lait que l’on peut traire sans arrêt. Peu voient en lui le cheval qui tire le char.
    Winston Churchill

    Un homme  est vieux à partir de l’heure où  il cesse d’avoir de l’audace.
    Auguste Detœuf

    Les hommes naissent égaux. Dès le lendemain, ils ne le sont plus.
    Renard Jules – Journal

    En elle-même toute idée est neutre, ou devrait l’être ; mais l’Homme l’anime, y projette ses flammes et ses démences ; impure, transformation en croyance, elle s’insère dans le temps, prend figure d’événement : le passage de la logique à l’épilepsie est consommé. Ainsi naissent les idéologies, les doctrines et les farces sanglantes.
    E.M. CIORAN, Précis de décomposition

    La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société, la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.
    Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, art 4

    La Révolution française s’est déroulée au nom d’un slogan intrinsèquement contradictoire et irréalisable : liberté, égalité, fraternité. Mais dans la vie sociale, liberté et égalité tendent à s’exclure mutuellement, sont antagoniques l’une de l’autre! La liberté détruit l’égalité sociale – c’est même là un des rôles de la liberté -, tandis que l’égalité restreint la liberté, car, autrement, on ne saurait y atteindre Quant à la fraternité, elle n’est pas de leur famille. Ce n’est qu’un aventureux ajout au slogan et ce ne sont pas des dispositions sociales qui peuvent faire la véritable fraternité. Elle est d’ordre spirituel.
    Alexandre Soljenitsyne

    L’action, ce sont les hommes au milieu des circonstances.
    Charles de Gaulle

    Une société qui ne se pense pas ne peut que s’enfoncer dans la décadence, lentement ou brutalement.
    Alain Touraine

    Rappelez-vous bien, mes enfants, que rien n’est permanent excepté le changement.
    Bouddha

    Ce qui me scandalise, ce n’est pas qu’il y ait des riches et des pauvres : c’est le gaspillage.
    Mère Teresa

    D’aucuns seront surpris qu’il faille plusieurs générations pour que l’individu s’épanouisse : c’est méconnaître la biologie des espèces et c’est déjà un miracle de l’espèce humaine de franchir des bonds en 3 générations alors qu’il a fallu des ères …. pour que l’homme devienne un Homme .
    (Jules Ferry)

    Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.
    Guillaume Ier d’Orange-Nassau

    – Père, tout en les admirant plus que n’importe qui, nous exhortait pourtant à garder la mesure : c’est de la plus pure spéculation, disait-il. Ces bêtes-là sont de superbes machines à chasser, mais à fonction unique. Pour tuer le gibier, elles sont trop parfaites, et voilà leur faiblesse. Il ne leur reste aucun progrès à faire, et elles n’évolueront pas plus loin, croyez-moi.
    – Il se maudissait d’avoir attendu pour y penser, d’être en pleine période de crise…
    (Roy Lewis (Pourquoi j’ai mangé mon père, Pocket 1960), traduit par Vercors et Rita Barisse, préconisé par Théodore Monod)