Comment mettre en œuvre nos propositions

 
Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas. C’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. (Sénèque )

C’est l’organisation dynamique des substances, et non leur composition qui engendrent les processus mentaux. Gerald Edelman, prix Nobel de médecine (Biologie de la conscience) 

Ce qui est important, c’est de créer les conditions du progrès, une démarche progressive  mais continue dans son adhésion au projet, avec souvent des allers et retours pour gérer les contingences. 

Le progrès ici mentionné tient compte, non d’abord des individus qui cherchent à préserver leur survie au coup par coup (nous sommes tous mortels !), mais essentiellement de l’avancée de l’humanité vers un avenir  (pour les familles et les groupes à taille humaine), de responsabilité, d’équité et se solidarité.


En effet, c’est dans l’avenir que se trouvent la finalité et les moyens de progresser. Loin des structures qui ne sont là que pour les aider à s’organiser, c’est à travers les projets qu’ils imaginent que se fera l’évolution. Pour cela, il faut veiller à ce qu’elle aille vers un but positif. Tout en reconnaissant à chacun le sain jugement de décider de son avenir, il faut au départ bien savoir de quoi il est question. La mesure est donc au départ un a priori indispensable.


Comment créer de la valeur de nos jours ?. 

  • En la laissant s’exprimer, partout et constamment au plan individuel ?. Le foisonnement (Rémy Chauvin fait l’éloge du gaspillage) est ici souhaitable car la valeur   ajoutée que l’Homme y apporte se limite à deux fonctions fondamentales : créer et choisir. 

  • En faisant la guerre au gaspillage ?  Nous sommes alors en plein dans le domaine de   l’économie de moyens. 


Au lieu de les opposer d’une manière délétère, conciliions les deux approches.

Supprimer le gâchis matériel est le principe fondateur de la qualité totale et de la démarche écologique. Mais en matière immatérielle, le foisonnement est une valeur essentielle pour le progrès des espèces : le tout est de le canaliser.


Réincorporer l’immatériel, le potentiel humain dans la mesure comptable qui fait référence, voilà notre défi. C’est au sens propre un investissement pour l’entreprise et une valeur de dignité à préserver pour le salarié. Le champ d’application est immense car il touche à toutes les fonctions élémentaires de vie. Mais pour ce faire, on ne part pas d’une structure où on se réunit pour s’assembler et conjurer notre peur : on part d’une idée qui fait corps, se partage et s’agrège pour en faire un projet, puis une structure pour agir.


La société est malade. Nos entreprises et la société, inefficaces, sont en danger. Les Hommes et les femmes déboussolés, stressés, seuls en révolte ou/et désespérés, en paient cette lacune. Et pourtant quoi que l’on pense de leur niveau d’éducation, ils sont, chacun et chacune, le devenir de l’humanité.

MESURER EST LA PRIORITÉ POUR COMPRENDRE

ET

UNE VOIE POUR PROGRESSER

Pourquoi s’attaquer à la réforme de la comptabilité analytique ?

On est dans un système dans lequel il est difficile de sortir, on mélange changement des structures et conditions de vie des hommes. Si l’un s’en prend aux habitudes, le deuxième concerne au plus profond celui de l’esprit. Or c’est à lui que l’on va ici s’attacher.

Si l’on part du bas, on déclenche un processus vertueux mais périlleux de progrès. Laissé à lui-même, il devient vite incontrôlable. C’est au pouvoir régalien qu’incombe le rôle de rompre cette spirale perverse possible. Mais il doit intervenir vite et de manière continue : la stabilité des lois et des règlements est vitale sinon, s’il y a conflit d’autorité, et l’individu retrouve alors sa liberté totale, désordonnée et égoïste. Et là le danger de la complexité intervient.

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Dès que la cohérence hiérarchique disparait, et qu’il y a désaccord au niveau de l’autorité, le sujet en profite pour arrêter d’obéir. 


« En moyenne, 63%  des sujets sont obéissants. Ils acceptent totalement le principe de l’expérience. Ce qui signifie que dans un pays civilisé, démocratique et libéral, les deux tiers de la population sont capables d’exécuter n’importe quel ordre émanant d’une  autorité supérieure »  (I comme Icare, film de Verneuil ).


 EN MORCELANT LES RESPONSABILITÉS, on enclenche un processus vertueux. Mais il  faut un pouvoir régalien pour impulser l’ensemble.

  • EN EXTERNE : normes et gérer un projet global  pour la collectivité (comptabilité générale).

  • EN INTERNE : laisser le processus s’enclencher sous réserve d’alerte et de contrôle (comptabilité analytique).


La Comptabilité Générale des entreprises (ne pas confondre avec la comptabilité nationale), structurée autour du patrimoine, est historiquement tournée vers des objectifs fiscaux. Normée au plan régalien, elle est incontournable et en l’état exemplaire car elle n’enregistre véritablement que des estimations matérielles et ne gère que des valeurs et échanges d’intérêts locaux. Nos préconisations s’appuient  sur ce modèle qui mesure les patrimoines et leurs échanges entre ensembles indépendants, voire concurrentiels. Pour ce faire, elle remplit parfaitement son rôle.


La comptabilité analytique par contre n’a aucun caractère obligatoire. Les règles qui ont été écrites depuis le XIXème siècle n’ont pas été revues à l’aune des nouvelles techniques et de l’avancement des sciences. Décalcomanie de la comptabilité générale, transposée sans précaution d’ensembles indépendants dans les échanges internes d’entreprise, elles n’ont pas évolué avec les progrès scientifiques (valeurs algébriques, calcul matriciel …). Pire, elle ont organisé le conflit au sein de l’entreprise en instaurant autant de territoires que de responsables de services en recherche d’indépendance. De plus, ce n’est qu’un centre de réduction de coût, en aucun cas une mesure des investissements immatériels (valeur de l’Homme) et une incitation à la valeur.


En ignorant la dimension humaine (management et psychologique) si importante à ce jour, elle donne  actuellement une image figée toute collectivité, la photo, alors que les outils modernes y peuvent introduire la dynamique des apports humains (cinéma, video, réseaux interactifs).


Une remise à plat des concepts entre coûts et valeurs est un préalable pour gérer l’harmonie au sein de tout ensemble humain. Du point de vue interne, on mélange actuellement crédits et débits. 

Deux exemples sont significatifs des dysfonctionnements constatés. 

La masse salariale et ses attenants sont placés au débit alors que l’embauche d’un salarié, sa promotion et sa formation interne devraient être un investissement pour l’ensemble (au crédit), tout en laissant au débit les salaires et autres charges régulières. Pour entretenir l’harmonie générale,  un compte de résultat permettrait ainsi de contrôler la bonne gestion des services de relations humaines.

Les stocks, actuellement placés au crédit ne sont pas des valeurs, ce sont des coûts. Tant qu’ils ne sont pas vendus, c’est une charge pour l’entreprise (en ajoutant de plus les frais de stockage, de maintenance….). Ils doivent être placés au débit des comptes. La solution passe par l’intégration comptable de la qualité totale : on fait bien du premier coût, objectif premier de calcul des prix de revient du produit conforme commandé. Les déclassés et autres rejets font également partie de comptes de résultat avec en crédit leur cession : on a ainsi l’opportunité d’analyser à froid les dysfonctionnements en vue de progressions ultérieures. C’est l’objet de la comptabilité des flux.


C’est à une reconstruction totale de la comptabilité analytique que ce site s’attache. En utilisant les outils mathématiques les plus sophistiqués, elle laisse la complexité dans les logiciels et garantit la simplification d’action pour les partenaires. Il s’agit en sorte de revoir au fond en toute cohérence, les outils de mesure de la performance de l’entreprise, et au delà de toute collectivité. On ne peut plus juger la performance sans y incorporer la plus importante, la dimension humaine : les individus et les masses ne le supporteront pas longtemps.


Confrontés à un monde réactif et dangereux , il est indispensable aujourd’hui d’introduire en cohérence dans les outils comptables analytiques les mesures des flux, des pôles d’alerte et de surveillance de tout dysfonctionnement interne, les axes de progrès tels la quête de la qualité totale et du juste-à-temps bien compris.


Mesurer l’immatériel est possible, mais cela demande quelques précautions. Tout d’abord, toute mesure est sujette à caution dès lors qu’elle n’est pas partagée : ce dernier point est le socle de sa crédibilité. Dans les sciences, et encore plus dans la vie, on connait la fragilité de la vérité d’une estimation.

Une mesure n’a pas besoin d’être exacte, il suffit qu’elle soit acceptée comme vraie.

À l’intérieur d’un ensemble autonome, la confiance est totale sur les points entérinés. Le problème se situe lorsqu’il y a révélation d’un dysfonctionnement : le pôle d’alerte et de surveillance le décèle en temps réel. Si on ne résout pas le problème au fond, la scission entre sous-ensembles autonomes est hélas parfois inéluctable. L’essentiel en effet n’est pas d’être toujours en accord avec son voisin, ce qui est impossible, mais de savoir exactement où et pourquoi : or ce n’est pas le cas car on ne prend pas le temps de s’y arrêter un instant. et c’est regrettable, dommageable. 

A ce niveau, il faut parfois acter un désaccord plutôt que de rester dans un ensemble supposé cohérent et miner la cohérence en interne.


Sans changer la structure des comptabilités actuelles, il  s’agit de mettre en place progressivement des outils complémentaires indépendants, à introduire selon le rythme voulu. C’est une réforme progressive, en continu suivant les contingences.


Si l’esprit vise la cohérence de tout, les modules sont indépendants dans leur mise en œuvre : la comptabilité des flux 

  • le moniteur

  • la qualité totale

  • le pôle d’alerte et de cohérence

  • la délégation

  • l’axe manager-expert

  • la traçabilité


Il s’agit d’une révolution des esprits, non des structures.

Méthodologie : conduite de projet traditionnel sur des outils existants.

La mise en œuvre de cette démarche est celle de toute conduite de projet actuellement pratiquée.


Tout part à la base des outils d’évaluation : eux seuls font évoluer au niveau individuel.

Il faut donc tracer un schéma général de la démarche adapté au terrain, coucher sur le papier le projet et les sous-projets en précisant leur formulation, leur cohérence avec les objectifs, les moyens et échéances requises. Il convient ensuite de placer les outils existants inventoriés qui resteront parties prenantes et expliciter les modifications qui devront éventuellement y être apportées.


Un échéancier précis sera mis en place et les coûts dégagés. Un suivi strict de ces dépenses et des gains est indispensable. La mesure précise et cohérente des liens et de leur répercussion prévisible est fondamentale à cet égard comme il l’a été dit: la pratique réaliste des contrats de délégation est à promouvoir, sous réserve de responsabilité et de confiance réciproque contractuelle entre les parties.


Le projet doit être validé et missionné par le plus haut niveau, seul responsable par délégation du « fonds de l’entreprise ». Il s’agit en effet pour lui de mesurer les risques et avantages, l’opportunité d’une telle mutation, et d’en assumer pleinement les conséquences. Le manager général reste solitaire dans sa décision.


En ce qui concerne l’exécution, tous ces projets ne peuvent être menés que de manière concertée. Pour la conduite du projet, il faut faire très attention à son rattachement. Il s’agit d’un chantier qui concerne à titre égal, l’entreprise dans sa totalité et ses parties, ainsi que ses collaborateurs dans leur diversité.

  • Ne risquer l’exclusion de personne.

  • Une direction consensuelle de l’avancement du projet pour éviter l’enlisement.

La hiérarchie n’est plus la courroie de transmission du pouvoir dans la définition de Fayolle. Elle constitue, et c’est essentiel, le bras séculier de la mise en place des contrats de délégation, valorisés et contrôlés, pour la poursuite d’un objectif communiqué directement par l’échelon central.


Il faut donc un système de délégations individualisées et personnalisées, au sommet pour la conduite générale, locales pour les secteurs concernés. Chaque partie prenante reçoit délégation de mettre en œuvre les chantiers sur la base d’un cahier des charges et d’un budget alloué. Pour mettre de l’huile dans les rouages, le rôle d’orientation des directions de la communication, des ressources humaines et du responsable du système d’information est essentiel dans la définition de l’échéancier du projet et son contrôle d’avancement et de coûts. On remarquera, rappelons-le, qu’elles n’agissent pas sur la définition du projet, sinon au titre d’experts appelés par la direction générale dans le cadre de l’aide à la décision explicitée ci-dessus. On distingue ainsi, en pratique dans les fonctions et les responsabilités, la définition du projet de sa conduite.


Au sommet, un comité qui précise et avalise de manière multidisciplinaire le projet, dans sa conception et sa démarche. Cet organisme représente sur ce projet l’expertise suprême dans le domaine de l’information et de sa communication à mettre en place dans l’entreprise: il est décisionnel dans le principe et a statut d’arbitre en cas de contestation au plan de la montée en charge du projet. Il définit les missions, en précise les modalités de conception et d’application générale. Il n’intervient pas dans la mise en œuvre opérationnelle et dans ses étapes de mise en place. Par contre, il en suit l’avancement et en surveille la cohérence car il est en l’occurrence le seul organisme à qui est délégué précisément le projet et son aboutissement.

Travailler efficacement en groupe

La puissance d’un ensemble est supérieure à la somme des puissances des sous-ensembles qui le composent. Théorème de Cantor)

C’est l’objet de ce site que de traiter de l’optimisation des relations économiques et humaines, dans les collectivités et dans le respect de liberté individuelle et d’initiative de tous ses composants. La pratique actuelle se fait aux dépens de la recherche de l’efficacité. Les solutions de court terme sont le reflet de la nature humaine soumise à la dimension temporelle. L’entreprise en est le parfait sujet d’analyse.

 

C’est l’individu qui crée la richesse mais c’est la collectivité qui l’organise.

 

Dans une société conflictuelle de plus en plus exacerbée, on se trouve face à un ensemble complexe qui ne peut que se subdiviser et n’agir qu’à travers une conjugaison de sous-ensembles gérés par délégations. Tout devient alors inexorablement rapidement ingérable si l’on en recherche l’optimisation.

 

IL FAUT DONC CHANGER DE PARADIGME.

 

A l’opposé de cette mentalité actuelle de compétition qui est la constante de nos organisations, il est nécessaire de procéder à une analyse approfondie : revenir à la recherche de l’harmonie qui, tout en respectant la nécessité de diminuer les coûts interne, entend générer la valeur qui est en chacun de nous. C’est une démarche de courage et de vision à long terme. Loin de l’uniformité, celle-ci s’attache à l’émergence des individualités tout en régulant les initiatives qui peuvent nuire au groupe.

 

Changer de paradigme, c’est passer de l’exercice du conflit à la pratique de l’harmonie. Les deux difficultés sont l’une une méthodologie s’appuyant sur la Mathématique, l’autre la lente reconversion des mentalités héritées de l’Histoire. Mes propositions répondent à cette première exigence dans des ensembles importants où l’équipe dirigeante ne peut en maîtriser toutes les composantes. Cependant au départ, il convient de bien en appréhender l’esprit en tenant compte de la caractéristique des structures à gérer.

 

Dans des ensembles plus vastes, là où il est nécessaire de déléguer (en fait de sous-optimiser), la mise en place d’une comptabilité analytique telle que nous l’entendons ici est nécessaire. Dans les PME et autres structures restreintes, le dirigeant peut maîtriser son ensemble qui devient alors « autonome ». À l’intérieur, plus de mesures comptables au sens strict mais les règles restent intangibles : préserver l’harmonie qui se passe de ces mesures artificielles et convenues. Il convient en résumé de revenir à la définition de base : ne déléguer que ce qui n’est plus maîtrisable. Alors l’exercice de la  délégation doit faire ici l’objet d’une formulation claire et sans équivoque car il s’agit de relations entre humains, basées sur l’équité et le respect de chacun des acteurs  Il s’agit en fait d »un véritable contrat ponctuel avec définition précise du sujet et des responsabilités, des moyens à mettre en œuvre et des modalités de contrôle in fine (se reporter à la proposition de méthodologie).

 

Observons qu’il s’agit dans les deux cas de mesures. Mais la première concerne des ensembles indépendants, donc à la base conflictuels qui sont soumis à la discipline contractuelle de la délégation gérée en interne par la comptabilité analytique. L’autre a pour intention de s’attacher à la valorisation directe de l’immatériel, c’est-à-dire préserver l’harmonie entre humains identifiés. Ici, donc la mesure pour les dirigeants est intuitive : si cela n’est plus possible, on sépare les pôles de décision et on a alors deux ensembles autonomes gérés par contrat et délégation et on se retrouve dans une sous-optimisation la moins pénalisante.

 

L’objectif étant d’optimiser, c’est-à-dire de tendre vers un ensemble autonome de plus en plus important, s’il y a des secteurs (n’oublions pas que nous raisonnons sur des fonctions et non sur des structures) qui peuvent être regroupés, on crée ainsi un nouvel ensemble autonome plus performant. C’est l’esprit de la démarche « Qualité totale ».

 

Elle suggère de fonctionner, en fonction des réalités, à partir des ensembles autonomes de base, puis de complexifier si cela devient possible. Tout l’inverse de la démarche actuelle, hiérarchique qui décide d’en haut une structure et incorpore les «éléments humains » dans ce carcan.

S’il faut résumer sa pensée

Là encore, écoutons Edelman : 

 » Je pense au contraire que le meilleur moment pour travailler dans un domaine scientifique donné, c’est justement lorsqu’il est en crise. C’est à ces moments là que l’on se voit obligé de trouver une nouvelle manière de regarder les données, ou une nouvelle théorie, ou encore une nouvelle technique, pour résoudre un paradoxe apparent. « 


À notre échelle et sur le cas qui nous occupe, mettre le doigt sur la priorité de revoir notre façon de penser, de travailler, de vivre ensemble, peut surprendre dans une époque où le « concret » prend toujours le pas sur la réflexion d’ensemble. Vouloir redonner à l’individu sa liberté de penser seul, indépendamment des pressions sociales ou des pseudo solidarités de signatures de pétitions dans les rues, relève franchement de la provocation.  J’en assume la responsabilité en homme libre et en citoyen convaincu du bien commun, car je pense qu’un individu ne peut être véritablement utile à toute collectivité que dans la mesure où il assumera totalement en interne son degré de cohérence : à lui de chercher sa plénitude, de trouver son bonheur.


Ce site n’est pas en soi une analyse de conduite d’entreprise, a fortiori des recettes de succès. Il est à la fois modeste et considérablement ambitieux, et c’est là l’ambiguïté du propos. Modeste, il ne propose que des voies et comportements qui se retrouvent dans la vie quotidienne. Sans souci de prosélytisme engagé, il ne touche qu’un secteur particulier, celui de l’information qui est au service des autres, quant à eux engagés dans le concret de la vie quotidienne et directement productifs, en prise avec le profit. Celui qui s’engage dans cette voie doit faire preuve constante d’humilité car son apport est essentiellement d’ordres méthodologique et instrumental : à ce titre, il est dépendant des autres pour lesquels et sur lesquels il travaille.


Très ambitieux cependant est notre propos car il implique en entier le lecteur dans les propositions préconisées, au fur et à mesure des besoins qu’il ressentira à sa lecture. Au sens exact du terme, il s’agit d’une culture d’action et de remise en cause de ce qu’il a appris et intégré dans son vécu dans les livres et dans la vie. 


Les solutions, personnalisées et adaptées, émanent d’une réflexion globale, d’une approche systémique et touchent à nombre de domaines dans une société hyper-cloisonnée : il n’y a pas et ne peut y avoir d’interdit pour ce qui touche à la la façon de vivre et d’agir. Il ramène les techniques à leur place légitime en voulant répondre à une demande précise. 


Le grand danger est d’accepter que l’information puisse être l’instrument d’une passion. Les outils proposés doivent être en soi neutres, sinon ils sont pervers. 


En elle-même toute idée est neutre, ou devrait l’être ; mais l’Homme l’anime, y projette ses flammes et ses démences ; impure, transformation en croyance, elle s’insère dans le temps, prend figure d’événement : le passage de la logique à l’épilepsie est consommé. Ainsi naissent les idéologies, les doctrines et les farces sanglantes.
E.M. CIORAN, Précis de décomposition

Au terme de ce site, j’espère que vous aurez retenu que l’essentiel de l’information n’est pas technique et que communication n’est pas information. Ce qui importe, ce ne sont pas les tuyaux, mais ce qui passe à travers les tuyaux. En clair, c’est le contenu de l’information au plan sémantique qui est important, la communication dont on fait actuellement tant de cas n’en étant que le véhicule. La technique et les sciences modernes nous aident et nous permettent aujourd’hui d’aborder le problème sous ce nouvel angle et c’est son honneur, son intérêt. Le danger qui guette actuellement notre société est de ne faire que de la communication, non de l’information.

Ce site tend à aider chacun à recouvrer une part de liberté qu’il s’est laissé inconsciemment aliéner par manque de conscience de son être. Robinson matérialiste, sans Vendredi, il est perdu en tant qu’individu solitaire. Il ne survit que dans le collectif dont il est un élément indispensable, car il a là un point d’appui confortable à défaut d’être créatif. L’attentisme comme la précipitation sont des attitudes regrettables dans la mesure où toute réforme doit se formaliser avec ses essais d’application et se mettre en place lorsque la conscience de son utilité se fait jour. Mais il ne faut pas différer. La crise et les scandales que nous subissons aujourd’hui réclament une remise en cause immédiate mais progressive de notre mode de fonctionnement à l’aune des progrès que les systèmes d’information ont apportés.

Si l’on devait rester sur une impression, comme le dit Roy Lewis,


 » il se maudissait d’avoir attendu pour y penser, d’être en pleine période de crise… »

En vrac, quelques propositions de réflexion…

D’aucuns seront surpris qu’il faille plusieurs générations pour que l’individu s’épanouisse : c’est méconnaître la biologie des espèces, et c’est déjà un miracle de l’espèce humaine de franchir des bonds en 3 générations alors qu’il a fallu des ères …. pour que l’homme devienne un Homme .
(Jules Ferry)
« Père, tout en les admirant plus que n’importe qui, nous exhortait pourtant à garder la mesure : c’est de la plus pure spéculation, disait-il. Ces bêtes-là sont de superbes machines à chasser, mais à fonction unique. Pour tuer le gibier, elles sont trop parfaites, et voilà leur faiblesse. Il ne leur reste aucun progrès à faire, et elles n’évolueront pas plus loin, croyez-moi. »
(Roy Lewis, Pourquoi j’ai mangé mon père, Pocket 1960), traduit par Vercors préconisé par Théodore Monod